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名人演讲|Discours du Président français à la communauté française

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2024-09-04

编者按:2023年4月5日至7日,法国总统马克龙对中国进行国事访问,法国60多位大企业负责人、20多位文化界人士等随团访问。4月5日,法国总统马克龙在法国驻华大使馆发表讲话。本公众号特登马克龙讲话视频及音频听写,以飨读者。



Discours du Président français Emmanuel Macron à la communauté française en Chine

Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les parlementaires, 
Monsieur l’ambassadeur, merci de nous accueillir, 
Mesdames et Messieurs les élus des Français de l’étranger, 
Mesdames et Messieurs, 
Chers compatriotes, 

Merci Monsieur le Premier ministre de nous accompagner, oserais-je dire que nous vous accompagnons en quelque sorte.

Je suis très heureux de vous retrouver trois ans après, un peu plus de trois ans après la dernière visite effectuée, ici même, en novembre 2019 ; plusieurs d’entre vous étaient déjà à mes côtés. 

Et je sais que ces trois années ont été particulièrement difficiles à vivre. Je voulais avoir d’abord un mot pour vous, l’ensemble des équipes, et vous dire la reconnaissance et le soutien de la France. Je sais en effet, l’engagement qui a été celui de notre ambassade, de nos consulats généraux, des réseaux de chefs d’îlots et des relais associatifs, éducatifs ou médicaux, sans oublier, aussi, nos élus locaux.

Je mesure ce que l’expatriation, en ces temps de pandémie, a pu entraîner de difficultés, parfois même de souffrances pour vous et pour vos familles. Alors permettez-moi de saluer plus particulièrement le dévouement du personnel médical et soignant, ici même à l’ambassade, le sens du devoir de la direction des écoles françaises et des professeurs, l’esprit de résistance des familles et bien sûr des élèves qui ont permis de traverser cette crise. 

L’ensemble de la Communauté française en Chine a fait montre d’un courage remarquable à Shanghai, où nos compatriotes ont connu un confinement, je le sais, particulièrement strict et long, en particulier au printemps dernier, mais aussi à Wuhan, Shenzhen, Canton, Hong Kong, Chengdu, Shenyang et dans tant d’autres endroits. La solidarité dont vous avez su faire preuve durant cette période a forcé notre admiration, et je veux ici vraiment remercier toutes celles et ceux qui ont traversé cette période, si difficile, avec le sens des responsabilités, beaucoup de sacrifices pour continuer d’être là.

Vous êtes désormais un peu plus de 22 000 à explorer cette relation et cet autre pôle de l’expérience humaine dont parlait Simon Leys, répartis à parts égales entre Chine continentale et Hong Kong. C’est une communauté moins nombreuse qu’avant la pandémie, mais soudée et qui continue, je le sais, à accompagner nombre de projets et je compte sur vous pour accompagner toutes celles et ceux qui, dans les mois, les années à venir, viendront continuer de nourrir cette relation.

Les temps, nous le savons, sont exigeants. Mais nous avons ici d’indéniables atouts et la volonté de relancer un partenariat stratégique et global avec la Chine. Je voulais commencer par ces mots pour vous, parce que je sais combien ces années ont été dures et je n’aurais pas l’opportunité, en quelque sorte, de parler de l’avenir si vous n’aviez pas résisté dans cette période. La force de cette relation, ce sont les femmes et les hommes qui la nouent : étudiants, artistes, scientifiques, chercheurs, femmes et hommes d’affaires, entrepreneurs, entrepreneuses, responsables politiques. Et cette relation bilatérale, nous avons à en écrire la suite dans des temps particulièrement difficiles.

Alors, je voulais aussi vous dire quelques mots de ce voyage et des objectifs que nous poursuivons. En effet, je veux saisir l’occasion de cette première prise de parole pour partager, en quelque sorte, les grandes lignes de nos objectifs. De plus en plus, nous entendons des voix s’élever pour exprimer une forte inquiétude sur l’avenir des relations entre l’Occident et la Chine, et en quelque sorte conclure à une forme d’irrésistible engrenage de tensions croissantes. Si nous ne faisions que lire, en quelque sorte, les commentaires où, somme toute, tout est déjà écrit, nous n’avons pas le choix, le découplage est déjà à l’œuvre, et la question est simplement celle de son rythme, de son intensité, et nous n’aurions qu’à assister à la scène. Je ne crois pas, en tout cas, je ne veux pas croire à ce scénario.

En effet, il va absolument sans dire que nous ne partageons pas le système politique de la Chine. Il existe même une rivalité que nous assumons pleinement avec l’Union européenne, mais nous savons aussi que nous avons de grands sujets internationaux sur lesquels il nous faut engager, nous avons des relations humaines un peu particulières. Et au fond, cette page singulière que la France a su ouvrir avec la Chine, elle est pluriséculaire, mais elle s’est réaffirmée, et ces dernières décennies nous obligent.

Cette page d’histoire plus contemporaine, ouverte dès 1964 avec le général DE GAULLE, sous prétexte, justement, que la situation internationale était devenue plus instable, nous ne devons pas, en quelque sorte, la renier. Et ce n’est pas au moment, pour le citer, où le poids de l’évidence et celui de la raison ont effectivement grandi, que nous devons nous désengager, nous recroqueviller sur nous-mêmes ou accepter en quelque sorte une logique de bloc à bloc. J’entends déjà les commentaires. Ça ne veut pas dire qu’il y aurait une forme d’équidistance, ou un système d’équivalence qu’on mettrait entre les blocs l’un ou l’autre, mais simplement la lucidité qui consiste à regarder ce que nous avons à faire, dans cette conversation, en quelque sorte, avec le reste du monde. 

La Chine a une place toute particulière pour nous, nourrie par notre histoire intellectuelle, artistique, scientifique, industrielle, géopolitique et nourrie, aussi, par ce que la Chine représente aujourd’hui. La Chine produit désormais autant de richesses chaque année que l’ensemble des États de l’Union européenne. Elle est le premier partenaire commercial de plus de 60 pays dans le monde, le premier consommateur de charbon aussi, le premier créancier des pays les plus vulnérables, l’une des principales puissances militaires. 

Cette accumulation de puissances a évidemment transformé ce pays. Et pour beaucoup d’entre vous, qui avez une profondeur historique, vous l’avez vu changer, y compris dans sa conscience de lui-même durant ces quinze, vingt dernières années, résolument. 

Les dirigeants chinois assument pleinement désormais ce nouvel équilibre de force, et leur relation à l’économie, une forme d’hégémonie, à ses équilibres internationaux, à la puissance, ne sont plus les mêmes. Mais c’est précisément dans cette période que ce dialogue contemporain que nous avons su nouer, sur la base justement d’une histoire pluriséculaire, a du sens.

Dès le début de mon premier mandat et mes visites en 2018 et 2019, j’avais acté cet engagement, sans naïveté aucune, et avec beaucoup d’humilité, la place que notre pays peut avoir. Celui de porter cette relation singulière, d’être une voix qui unit l’Europe, ce que nous avons fait dès 2019, où lors de la visite d’État du Président chinois, nous avons associé la Chancelière MERKEL et le président JUNCKER autour de la table, assumant en quelque sorte de consolider un dialogue sino-européen et essayant de défendre des valeurs universelles qui constituent le cœur de notre identité dans un dialogue respectueux.

Venir à Pékin, accompagné de la présidente de la Commission européenne, Madame VON DER LEYEN, c’est souligner la cohérence de cette démarche et c’est vouloir la réinscrire, en quelque sorte, dans cet axe que nous avons fixé. 

Alors, quels sont les paramètres de cette relation, et que peut-on attendre ? Je commencerai avec la question politique et stratégique, celle évidemment, de la guerre en Ukraine et de ce que nous pouvons essayer d’engager avec la Chine. La guerre menée par la Russie en Ukraine a profondément atteint l’ordre international, que nous connaissons depuis 1945 et cette guerre, qu’à plusieurs reprises j’ai qualifiée d’impérialiste, de coloniale est venue fouler aux pieds nombre des principes de la Charte des Nations unies, que deux membres permanents du Conseil de sécurité que nous sommes doivent résolument défendre.

Alors la Chine, précisément forte de sa relation étroite avec la Russie, encore réaffirmée ces derniers jours, peut jouer un rôle majeur. Le défi qui est le nôtre, c’est en quelque sorte de ne pas pousser, bloc à bloc, et en quelque sorte, de ne pas déjà écrire l’histoire en considérant que cette guerre viendrait rejouer des logiques stratégiques déjà écrites. Je crois le contraire. La Chine a assumé une responsabilité sur la question du nucléaire. Nous aussi, nous pouvons nous y engager, et ça aura un rôle déterminant dans ce qui est en train de se passer aujourd’hui, évidemment, dans le cadre de l’agression russe en Ukraine, mais dans les choix qui ont été faits avec la Biélorussie ou sur le nucléaire civil.

La Chine a réaffirmé son attachement à la Charte des Nations unies, l’intégrité territoriale et la souveraineté d’une nation en font partie. Et je crois que les défendre, c’est aussi cheminer ensemble et essayer de trouver un chemin de paix. La Chine, justement, a proposé un plan de paix, nous l’avons salué. Est-ce que nous nous y retrouvons dans son intégralité ? Non. Néanmoins, il a un intérêt et il montre une volonté de s’engager sur la résolution du conflit. Et donc, s’il ne s’agit pas d’un plan de paix, il s’agit bien d’une volonté d’avoir une responsabilité et d’essayer de bâtir un chemin vers la paix, et je l’espère, de pouvoir participer à des initiatives utiles à la population ukrainienne.

Je pense que ce dialogue avec la Chine est indispensable, parce que nous, Européens de l’Union européenne, nous aurions tort de laisser l’exclusivité du dialogue à la Chine, à d’autres Européens continentaux que sont les Russes, et considérer que ce serait la seule voie qui, en quelque sorte, viendrait donner sa lecture des événements, sa lecture du jeu et proposer des options stratégiques. Parler directement à la Chine de ce conflit, de cette agression russe, de ce qui s’y joue, des conséquences, des conséquences pour notre Europe, des conséquences pour le Proche et Moyen-Orient, comme pour le continent africain et tant d’autres. Et c’est assumé d’essayer de les engager dans une relation stratégique, peut-être plus complexe que celle qu’on voudrait déjà écrire.

C’est ce que j’aborderai, vous l’avez compris, demain, après-demain avec le Président. Essayez de bâtir en quelque sorte et d’engager la Chine dans cette responsabilité partagée pour la paix et la stabilité à l’international et donc à travers ce conflit, mais également sur la question de l’Iran, de la Corée du Nord et je crois que c’est notre responsabilité. 

Ensuite, et ce sera pour moi le deuxième axe de ce déplacement, nous devrons aussi parler des paramètres de notre relation commerciale et je veux saluer la délégation économique qui est ici présente. Nous aurons ce conseil que nous avons créé, en 2018, ce conseil franco-chinois d’affaires qui est extrêmement important, qui va se réunir pour la première fois depuis la pandémie. Plusieurs contrats importants seront signés par plusieurs d’entre vous et dans tous les domaines qui sont ici représentés et que vous portez sur le terrain, qu’il s’agisse de l’aéronautique, des grands transporteurs, de la tech, de l’énergie décarbonée, de l’agroalimentaire, du luxe, des cosmétiques, à l’automobile et bien d’autres, nous avons une présence, dans nos grands groupes en passant par nos PME, nos ETI, et start-ups. Et nos 2 000 entreprises, implantées souvent de longue date, sont cette force que nous voulons encore déployer.

Nous avons un agenda aussi agroalimentaire, que nous poursuivons depuis 2018 où dans d’autres domaines que nous consoliderons. Et cette communauté dynamique et innovante, force de proposition, je veux ici en saluer les représentants : la Chambre de commerce et d’industrie France Chine, les conseillers du Commerce extérieur et les communautés French Tech et du Comité France Chine qui jouent un rôle très important pour structurer toutes celles et ceux que vous êtes, bâtir cette relation et nous permettre d’avancer.

Néanmoins, la lucidité me conduit à observer que la relation n’est pas totalement, aujourd’hui, équilibrée. Et qu’en effet, nous devons, quand on parle de relations commerciales, essayer de réengager des efforts pour que l’ouverture au marché s’améliore et que lorsque nous concédons certaines ouvertures, elles soient accompagnées de gestes symétriques, en tout cas comparables. Et je crois que dans ce contexte stratégique de tension que j’évoquais, lorsque je lis la volonté accélérée qui existe de désassocier les grands blocs économiques, la voix que nous portons et que nous portons ces dernières années avec, je crois, beaucoup d’amitié, de franchise et d’esprit de responsabilité, est une voix que je ne me permettrai pas de qualifier de médiane, mais réaliste et ambitieuse qui est à suivre. Nous n’avons jamais été dans la naïveté avec la Chine, son gouvernement comme ses entreprises.

Il y a cinq ans, quand je suis venu, j’ai expliqué que pour moi, sur certaines composantes de télécommunications, c’était un sujet de sécurité nationale. Et d’ailleurs, la Chine pouvait bien le comprendre, elle qui faisait la même chose quand il s’agissait de son économie. Mais quand on le dit respectueusement, plutôt d’abord en tête-à-tête avant de le clamer, quand on n’en fait pas des débats d’affrontement public et télévisé et qu’on est respectueux, je crois qu’on est entendus et nous avons pu être un des pays les plus rigoureux, le plus tôt, sur la télécommunication, tout en obtenant des ouvertures sur l’agroalimentaire. Je crois que c’est ce chemin qu’il nous faut poursuivre, d’une exigence ambitieuse. Donc, il ne faut pas de naïveté.

C’est ce que notre Union européenne, je m’en félicite, actant cette démarche de souveraineté européenne que j’ai défendue il y a 5 ans, bâtit, des instruments de défense commerciale qui sont nécessaires à notre crédibilité, mais elle doit aussi s’engager, avec volontarisme pour continuer d’avoir une relation commerciale avec la Chine. Donc, il nous faut en quelque sorte dé-risquer nos économies, ne jamais dépendre totalement. Et d’ailleurs, c’est ce que la Chine veut pour elle-même, quand elle regarde l’Europe ou les États-Unis. Mais, il ne faut pas nous désassocier et nous séparer dans une logique qui, en quelque sorte, viserait à penser que nous avons vocation, à terme, à ne plus rien faire ensemble, ce qui serait à mes yeux une erreur funeste. 

Crédibilité, défense de nos intérêts, mais engagements dans de grands projets économiques communs, dans l’ouverture de l’agroalimentaire, en passant par la consolidation de tous les grands marchés que vous défendez et où des parts de marché considérables pour vos groupes ou vos entreprises sont représentées ici en Chine, avec une plus grande réciprocité de nos échanges. C’est cette approche, je le crois exigeante, ambitieuse et lucide, que je veux ici défendre. Mais, il y a du chemin parce que nous le voyons, nous pouvons être aussi pris dans cette logique de bloc à bloc et ce qui veut dire que nous, Européens, si nous voulons que ce chemin soit possible, nous devons aller beaucoup plus loin sur celui de notre autonomie stratégique, et donc avoir une Europe qui doit assumer que lorsqu’elle prend des choix, elle ne dépend pas de l’extraterritorialité des choix pris par d’autres et qu’elle peut assumer un chemin qui est le sien.

Le troisième objectif, c’est de réengager sur un cadre commun d’actions sur les grands sujets internationaux. En 2019, nous avions engagé - je lisais beaucoup de commentaires sceptiques à l’époque sur la question de la biodiversité avec la Chine - préparant les COP qui étaient à venir. Ce que nous avons consolidé en 2019 a produit des effets. Jusqu’à la COP biodiversité, il y a quelques mois à Montréal, et encore sur les négociations sur la haute mer, dite BBNJ, où nous avons eu des résultats par ce travail diplomatique commun que nous avons engagé. Et je crois qu’il y a là la possibilité de faire ensemble et que c’est même une condition de crédibilité de notre action internationale. Parce que quand vous parlez à une économie aussi puissante, qui est comme je le disais, le premier consommateur de charbon, qui a dit qu’elle atteindrait son pic en 2030 et qui, je le pense, je le crois, peut faire beaucoup mieux, et qui donc structure les émissions de la planète sur les années à venir ; quand vous parlez à une grande puissance en matière de biodiversité, quand vous parlez à une très grande puissance, là aussi, en matière d’intelligence artificielle, de quantique ou de numérique, la régulation de ces biens communs passe par un travail partenarial avec la Chine et donc, de la lutte contre le changement climatique et ses effets, à la protection de la biodiversité, nous avons réussi des avancées. 

Je souhaite que nous continuions à les engager. La France organisera une Conférence sur les océans à Nice en 2025 et je souhaite engager pleinement la Chinedans ces efforts. Sur la sécurité alimentaire, nous devons aussi travailler ensemble. Et en juin prochain, nous aurons un sommet très important pour rebâtir le nouveau pacte financier mondial et définir justement les termes financiers de la solidarité internationale, qu’il s’agisse des questions de dette, qu’il s’agisse de la mobilisation de la Banque mondiale, du FMI, pour lutter tout à la fois contre les inégalités et les conséquences du dérèglement climatique. Nous avons besoin de l’engagement de la Chine sur cette question. Et c’est ce que je tâcherai, ici, de bâtir et ce dont je tâcherai de convaincre les dirigeants chinois.

Vous le voyez, la relation n’est pas simplement bilatérale. Elle se construit aussi au niveau européen, comme je le disais. C’est tout l’enjeu de la présence de la Présidente de la Commission. Mais elle se bâtit aussi sur ces grands sujets internationaux.

Et puis, nous aurons l’occasion, durant ce déplacement, juste après ce rendez-vous, en allant avec des artistes et nos dirigeants d’instituts culturels, d’avoir un moment justement important en matière de culture. Et puis à Canton, après-demain, dans ce qui est l’un des poumons à la fois économique et culturel du pays, de consolider cette politique de rayonnement, cette politique de culture et ces échanges croisés. Je crois que c’est un des éléments clés de notre relation. La force des liens humains, beaucoup d’entre vous, d’un côté et de l’autre, les font vivre et se nourrissent de cette fascination réciproque, et je la crois encore vraie, entre la Chine et la France.

Elle a éprouvé nombre de métamorphoses, mais ces liens humains qui se nourrissent tout à la fois de culture, de création, de science et de commerce, ce sont ceux qui existent entre deux vieux pays qui ont le goût de l’audace, un rapport à l’universel constant et pour lesquels, en quelque sorte, il y a un dialogue qui n’a pas à s’interrompre, bien au contraire. Et donc, je serai heureux tout à l’heure de pouvoir justement avancer sur ce chemin, ces croisements, et à Canton, poursuivre ce travail et cette rencontre profondément personnelle qui existe entre le peuple chinois et le peuple français.

Ces croisements ont donné leur nom au festival que j’aurai le plaisir d’inaugurer ce soir et qui célèbre chaque année depuis 20 ans la vitalité de la culture française en Chine et l’inspiration jumelle de nos artistes. Je souhaite que d’ailleurs, ce chemin se poursuive. Et les décisions récentes de la Chine, de permettre aux Chinois de visiter à nouveau la France et de reprendre la délivrance des visas aux touristes est absolument essentielle. Nos établissements culturels le savent, notre gastronomie l’attend et nos artistes le veulent.

C’est d’autant plus essentiel que nous avons en 2023 à faire repartir la vitalité de ces liens, parce que 2024 est à préparer avec beaucoup de force. Ce sera évidemment l’année des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques. Ce sera également l’année du tourisme culturel franco-chinois et l’année du 60ème anniversaire de nos relations diplomatiques. 2024 doit être un rendez-vous extrêmement important dans cette relation et je souhaite que nos amis chinois aient encore et toujours davantage envie de visiter notre pays, nos paysages, notre culture, notre gastronomie qui les attend. 

Voilà, en ce début de visite et avec le bonheur de vous retrouver, les quelques mots que je voulais partager avec vous. Des remerciements et des encouragements, et surtout la perspective offerte par cette visite, cette première visite en sortie de pandémie en Chine, et vous dire la volonté qui est la mienne, celle du gouvernement de la France, de poursuivre avec beaucoup de détermination, sur le plan bilatéral, mais aussi avec notre Europe et pour les grands sujets internationaux qui sont les nôtres, ce dialogue indispensable avec la Chine. Ce dialogue, c’est vous qui le faites vivre, chaque jour, par votre engagement, votre travail et votre action. Et de cela, soyez infiniment remerciés.

Vive la République et vive la France !


Source: https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2023/04/05/premiere-journee-a-pekin

(图片来自网络)‍‍

注:以上讲话内容仅代表发言人个人观点,不代表本公众号立场。


【上期链接】名人演讲|习近平在《湿地公约》第十四届缔约方大会开幕式上的致辞(中法对照)

推送审校:王  

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